Un Business Angel a le goût du risque, le sens des affaires et l’envie de contribuer au développement économique et à l’innovation. Il n’est pas nécessairement financier, ni très riche.
C’est un investisseur et un « entrepreneur par procuration ». Il intervient auprès d’entreprises innovantes qui ont déjà fait la preuve de la pertinence de leur produit ou service, mais qui ont un besoin de financements importants pour franchir un nouveau cap de développement. Les investissements nécessaires sont difficiles à financer par l’autofinancement car il faut aller vite, ils sont difficiles à financer par l’emprunt car les banques sont réticentes à accorder des prêts sans référence historique et ils sont difficiles à financer par les fonds de capital investissement qui sont très peu nombreux à se risquer dans l’amorçage. Dans cette « vallée de la mort » de l’entreprise, ce sont les Business Angels, qui vont apporter le relais nécessaire, risqué et rémunéré par l’espoir d’une plus-value au bout de quelques années.

Le Business Angel devient actionnaire et prend une participation minoritaire dans le capital de l’entreprise. Il ne s’agit pas d’un prêt mais de « Private Equity ». Il ne s’agit pas non plus de « Crowd Funding » qui se fait dans la majorité des cas sous forme de prêts ou de dons avec contrepartie et joue sur des montants moins importants. Le placement n’est pas liquide car il suit le rythme de l’entreprise, qu’il accompagne.
La sortie, espérée en plus-value, peut se faire lorsque l’entreprise franchit un nouveau cap de développement : rachat par un grand acteur du secteur, entrée d’un fonds de capital développement ou encore cotation en Bourse. Elle peut aussi se faire parfois par le bas, avec la disparition de l’entreprise. Le Business Angel se définit en 3C :
il apporte du « cash » mais aussi, si l’entrepreneur le souhaite, des Contacts qui permettront de soutenir le développement Commercial. Il peut également apporter ses compétences dans le cadre d’un « Advisory Board » constitué autour de l’entrepreneur à l’occasion de la levée de fonds.

Au nombre de 50 000 au Royaume-Uni et 500 000 aux Etats-Unis, les Business Angels ne sont encore que 8 000 en France. Et parmi ceux-ci, on ne compte encore que 10 % de femmes. Question de culture, de société et d’information. C’est pourquoi le réseau Femmes Business Angels qui réunit aujourd’hui 150 membres qui, ayant déjà effectué plus de 200 investissements pour un montant de 10 millions d’euros dans 150 start-up - de tous secteurs et portées par des hommes ou des femmes -, continue d’agir pour faire connaître aux femmes cette formidable activité. La deuxième édition de WINDAY - le forum de l’investissement au féminin créé par FBA - s’est tenue le 15 novembre dernier. Elle a rencontré un vif succès avec 400 participantes venues de 6 pays d’Europe. Bel encouragement pour poursuivre la mission d’évangélisation !